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Une logique de rentabilité et de qualité avec la betterave fourragère


Témoignage

Un éleveur passionné choisit la betterave fourragère

Témoignage Vincent LE DRU
Située sur les hauteurs de Plouezoch, près de Morlaix (29), la ferme de Vincent LE DRU s’intègre bien dans ce lieu pittoresque du Finistère Nord. Eleveur passionné, il a choisi de limiter les traitements et les engrais et de donner à son troupeau des aliments naturels. La betterave fourragère s’inscrit tout naturellement dans cet engagement et Vincent LE DRU est convaincu des effets positifs de cet aliment frais et naturel sur la santé... Lire la suite

Témoignage

Un lait de qualité pour des fromages AOC

Eleveur à Cricqueville-en-Auge (Calvados), Jean-Luc Gaugain utilise depuis toujours la betterave fourragère ; un régime alimentaire qui s'inscrit particulièrement bien dans le cahier des charges de la laiterie - "Les Fermiers de Tradition" qui produit 2 fromages de grande qualité : les Livarot et Pont-Lévêque AOC. "En fait, j'ai poursuivi le système que pratiquait mon père", indique Jean-Luc Gaugain.... Lire la suite
Mr et Mme DECROOS
Mr et Mme DECROOS
Mr et Mme DECROOS

A quelques kilomètres de Péronne (80), dans une région de grandes cultures, le GAEC familial TARDIEU-DECROOS exploite 125 ha et possède un troupeau laitier de 60 vaches. C’est dans le but de privilégier la qualité du lait et la santé des vaches que la betterave fourragère a été intégrée à la ration quotidienne du troupeau.
La moitié du cheptel laitier est de race Montbéliarde, choisie pour sa rusticité et sa mixité lait-viande. Fabrice DECROOS, qui s’occupe du troupeau, souhaite le convertir à 100%. “C’est une race qui produit autant de lait que la Holstein, mais qui est plus rustique et plus simple à conduire. On valorise mieux les vaches de réforme et les veaux, et on obtient un meilleur taux protéique”.

Grâce à son appartenance à un groupe Ecolait, Fabrice DECROOS peut suivre chaque mois sa production laitière ainsi que la consommation de concentré par vache.

Les deux réunions annuelles du groupe sont pour lui l’occasion de faire un bilan de sa production et de comparer ses performances avec celles des 20 autres éleveurs. En tant qu’administrateur de la laiterie de Resson, appartenant au groupe SODIAAL, Fabrice DECROOS est également amené à rencontrer d’autres exploitants, et à participer aux décisions locales concernant la production laitière.
 

Profil de l'exploitation

SAU
125 ha dont 1,5 ha
de betterave fourragère,
20 ha de maïs,
52 ha de céréales,
20 ha de betterave à sucre,
30 ha de prairies et de jachère

Cheptel laitier
60 vaches laitières
(croisées Montbéliardes et
Prim Holstein).

Quota
353.000 l

Production
7.500 l par vache et par an

Viande
veaux vendus à 8 jours.
Génisses élevées pour le renouvellement du troupeau laitier.

Coût vétérinaire / vache
38 €
 

Une culture facile et rustique


Son beau-frère Régis TARDIEU est chargé quant à lui de la partie cultures de l’exploitation. La betterave fourragère occupe une surface de 1,5 ha. “C’est une culture facile, rustique, qui s’adapte au sol et au climat et qui récupère bien en fin de saison. De plus, sa conduite est facilitée puisque nous faisons également 20 ha de betterave sucrière. On groupe le désherbage.” L’arrachage par automotrice est confié à une entreprise (165 €/ha). L’atout principal de la betterave fourragère réside dans la régularité des rendements. Ils avoisinent en moyenne les 100 T/ha, avec 15 à 16% de matière sèche, soit 15 T de MS/ha, contre 12 à 13 T pour le maïs.

 

Moins de concentrés, moins de frais vétérinaires

Reprise mécanisée des betteraves
Reprise mécanisée des betteraves
Reprise mécanisée des betteraves

La distribution est une opération supplémentaire mais elle présente l’avantage d’être simple : les betteraves sont données entières et versées directement dans une auge extérieure à l’aide d’un godet. Les auges sont nettoyées régulièrement pour enlever la terre et éviter que le maïs ensilage distribué par la suite ne développe des spores butyriques. La ration comprend 35 kg de maïs (donné à volonté), 10 kg de betterave, 3 kg de foin ou de luzerne enrubannée et 2,5 kg de correcteur azoté. Le choix de la betterave s’explique par “son appétence, sa richesse en eau et par la variété qu’elle apporte à l’alimentation quotidienne. De plus, elle remplace le concentré et nous permet de faire des économies sur ce poste qui s’élève à 3 centimes d'euros par litre de lait”.


Ses incidences sur les performances et la santé du troupeau justifient également cette option : “On constate que le taux de matière grasse et le taux protéique sont plus importants avec l’introduction de la betterave dans la ration : 42 pour le TB et 35 pour le TP. Par ailleurs, les vaches n’ont pas besoin d’hépatoprotecteur, ce qui limite les frais vétérinaires.”
 

La betterave fourragère pour mon élevage