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Choix des variétés de betteraves fourragères


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Maladies et parasites

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Un peu d'histoire

Racine de betteraves fourragères
Racine de betteraves fourragères
Un fourrage frais et appétant
Racine de betteraves fourragères

Plus de 2000 ans d'utilisation

 

Originaires d’Europe centrale et de la famille des Chénopodiacées, les plantes de la famille de la betterave sont connues depuis le IVème siècle avant J-C. A cette époque, les Grecs en utilisaient déjà les feuilles pour l’alimentation du bétail. Depuis l’antiquité, les betteraves dites « fourragères » connaîtront un fort développement sur le continent européen permettant de fournir un aliment riche aux ruminants.

Jusqu’au début des années 1970, les variétés utilisées étaient multigermes. Caractérisées par des graines particulières appelées glomérules, la culture des variétés multigermes nécessitait un démariage qui demandait beaucoup de main d’œuvre, car chaque glomérule donnait naissance à plusieurs plantules qu’il fallait enlever pour n’en garder qu’une.

Puis, la création des semences ne présentant qu’un seul germe (1 semence = 1 plantule) a permis de réaliser d’importantes économies de main d’œuvre, mais aussi d’améliorer les rendements en pratiquant des semis en place avec des semoirs de précision.

 

 

Les variétés monogermes

Les variétés monogermes sont classées en 3 catégories en fonction de leur teneur en matière sèche (MS). Cette classification instaurée par l'ADBFM n'est pas une classification officielle mais elle permet aux éleveurs de repérer les variétés adaptées à leurs besoins. Un taux de MS élevé permet d’améliorer le rendement UF/ha mais les betteraves peuvent être légèrement plus dures rendant la consommation plus délicate pour les ruminants qui n’ont pas d’incisives sur la mâchoire supérieure. Les ovins et les porcins peuvent en revanche consommer les variétés à forte teneur en MS sans problèmes.

Le développement du matériel de distribution permet de donner aux animaux des variétés à teneur élevé en MS. Le découpage en morceaux limite les problèmes d'ingestion des racines plus "dures".

 

Catégories % de matière sèche Proportion de racine dans le sol
Moyennement riche en MS moins de 16% 1/3
Riche en MS 16 à 18% 1/2
     Très riche en MS plus de 18% 2/3

 




 

Le travail de sélection

Ces dernières années, les semenciers français se sont concentrés sur les variétés dites « fourragères-sucrières » qui sont un bon compromis entre rendement UF/ha et facilité de consommation. Toutefois, on observe que les ventes du type « sucrières-fourragères » se développent constamment pour atteindre 1/3 des ventes actuellement.

Outre le rendement, un des principaux axes de sélection est aujourd’hui la tolérance aux maladies. Les semenciers proposent des variétés tolérantes à la rhizomanie (virus) et désormais au rhizoctone brun (champignon). En zone infestée, il est recommandé de privilégier les variétés tolérantes car elles permettent de limiter l’impact de la maladie sur le rendement qui peut dans certains cas, diminuer de plus de 40% (source : essais ADBFM)

 

Pour aller plus loin :

 

Voici quelques différences entre les betteraves sucrières et les betteraves fourragères :

- La betterave sucrière possède des racines blanches qui sont très enterrées. La teneur en sucre est plus élevée que pour les betteraves fourragères. Entre 15 et 21 % de sucres qui sont principalement solubles (saccharose).

- La betterave fourragère possède des racines blanche, rose, jaune, rouge ou orange et elles sont plus ou moins enterrées. En fonction des variétés, elles peuvent être rondes, ovales, coniques... Entre 5 à 10 % de sucre soluble et plus de cellulose et hémicellulose que la betterave sucrière.

La betterave fourragère pour mon élevage